Les zones tampons
Zones tampons : définition et typologie
Employées pour intercepter et atténuer les transferts de contaminants d’origine agricole vers les milieux aquatiques, les zones tampons peuvent prendre des formes multiples. L'enjeu : bien comprendre les processus en jeu pour déterminer le ou les types(s) de dispositif(s) les mieux adapté(s) à chaque contexte.
DÉFINITION
Le terme de zone tampon (« buffer zone » en anglais) désigne ici tout espace interstitiel du paysage rural, maintenu ou expressément mis en place pour assurer une fonction d’interception et d’atténuation des transferts de contaminants d’origine agricole vers les milieux aquatiques. Il s’agit généralement de dispositifs rustiques, conçus pour être facile à aménager, engendrer un minimum de coûts et nécessiter peu d’entretien.
De par cette définition, une zone tampon peut inclure différents types d’éléments du paysage : surfaces enherbées, haies, ripisylves et plans d’eau pour les plus connus. Les spécificités de chacune, en termes de fonctionnement et selon leur positionnement dans le bassin et le contexte associé, leur confère une plus ou moins bonne efficacité face aux différents types de transfert et catégories de contaminants à l’origine de la contamination des milieux aquatiques.
Ainsi, toutes les zones tampons ne permettent pas de répondre aux mêmes objectifs et il est indispensable de bien connaître les processus en jeu (ainsi que les contraintes de faisabilité) pour déterminer quel(s) dispositif(s) mobiliser en fonction de l’objectif recherché. Par ailleurs, ces éléments du paysage peuvent jouer d’autres rôles (préservation de la biodiversité, lutte contre les inondations…) ; une prise en compte de ces bénéfices supplémentaires peut également orienter le choix de tel ou tel aménagement.
Les rubriques suivantes reprennent en grande partie des éléments issus du guide édité par le CORPEN « Les fonctions environnementales des zones tampons : les bases scientifiques et techniques de protection des eaux ».